Mobilisation pour la défense des sciences et des libertés académiques : Agissons ensemble le 7 mars !

Ces dix dernières années, la communauté scientifique mondiale a fait face à des menaces de plus en plus graves, allant des violences d’État à l’autocensure, en passant par les restrictions d’accès à la recherche fondamentale.
 

Depuis 2017, le programme PAUSE a permis l’accueil de 587 chercheurs et 93 artistes originaires de plus de 40 pays, fuyant des situations dramatiques, notamment la guerre en Syrie, en Afghanistan, en Ukraine, en Palestine, ou encore la répression en Iran et en Russie.
 

Et si la France, à travers plus de 140 établissements d’enseignement supérieur et de recherche, a ouvert ses portes à ces scientifiques, le combat pour la défense des libertés académiques et culturelles reste mondial. Selon le rapport annuel de Scholars At Risk, Free to Think, près de 400 attaques contre la communauté académique ont lieu chaque année dans une cinquantaine de pays, et plus de 3,6 milliards de personnes vivent dans des pays où la liberté académique est totalement restreinte.

 

 

Le 7 mars, des scientifiques du monde entier appellent à la mobilisation, en réponse à la situation de plus en plus alarmante aux États-Unis, où l’administration actuelle impose des restrictions sans précédent sur des sujets cruciaux comme le changement climatique, la diversité ou les inégalités raciales. Des milliers de pages de données scientifiques ont été supprimées et certains termes tels que « genre », « climat », « LGBT », « diversité », « inégalité », « trauma » ou même « femme » sont désormais à proscrire dans les recherches financées par l’État, sous peine d’arrêt des financements, entraînant un phénomène d’autocensure parmi les chercheurs. Ce n’est pas seulement un coup porté à la science, mais à la liberté de penser, de s’informer et de faire société.

 

Si nous, en tant qu’acteurs des communautés académiques et culturelles, avons le devoir d’accueillir, protéger et soutenir les scientifiques et les artistes en exil, nous avons également la responsabilité de nous unir et de défendre les principes fondamentaux qui garantissent la liberté académique et artistique. Si les programmes tels que PAUSE sont des réponses d’urgence indispensables, le véritable défi réside dans notre capacité à protéger le patrimoine scientifique et culturel, à mobiliser la société civile et à faire entendre, ensemble, la voix de la liberté.

 

Le 7 mars doit être un premier acte de mobilisation, mais il ne peut pas être isolé. Il est essentiel que cette journée marque le début d’une mobilisation plus large, durable et mondiale. Il est de notre devoir de lutter pour que la liberté de créer, de penser, d’innover et de transmettre le savoir soit garantie partout, pour toutes et tous.