Trois ans de guerre en Ukraine
Le 22 février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine, provoquant un bouleversement géopolitique et surtout humain majeur. Trois ans de guerre et de destruction mettent à mal le patrimoine scientifique et culturel du pays.

Quelques jours après le début du conflit, les communautés universitaire et artistique françaises se sont mobilisées pour leurs collègues ukrainien.nes. Face à l’urgence et pour soutenir cet élan de solidarité, le programme PAUSE a mis en place des dispositifs d’urgence sans précédent.
Grâce à un soutien exceptionnel du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et celui de la Culture, PAUSE a créé deux Fonds d’urgence Solidarité Ukraine, l’un pour les scientifiques, l’autre pour les artistes et professionnels de la culturel.
L’objectif : offrir un financement de 3 mois pour permettre leur mise à l’abri avec leur famille. 176 personnes ont pu bénéficier de ces Fonds en quelques mois.
En parallèle, une collaboration étroite avec l’Agence nationale de la recherche (ANR) a abouti à un dispositif spécifique pour assurer un financement relai de 6 à 12 mois, renouvelable une fois, à une soixantaine de scientifiques ukrainien·nes bénéficiaires d’un fonds d’urgence.

Depuis 2022, et au-delà de ces dispositifs d’urgence, PAUSE a rendu possible l’accueil de plus de 300 scientifiques et artistes ukrainien·nes et russes, leur offrant un espace sûr pour poursuivre leurs travaux.
Ces chiffres témoignent de l’ampleur de la mobilisation et de l’impact de PAUSE et de l’ensemble du réseau d’acteurs qui s’engagent et s’adaptent pour soutenir leurs collègues scientifiques et artistes en danger.
Face à l’instabilité mondiale et à l’augmentation des menaces contre les libertés académiques et artistiques, la capacité de réactivité de PAUSE est plus que jamais essentielle. Cependant, la situation financière du programme est préoccupante : alors que plus de 170 personnes ont été soutenues en 2024 – toutes nationalités confondues –, moins d’une centaine pourront l’être en 2025. Pour accueillir un nombre malheureusement croissant de scientifiques et artistes fuyant les conflits, il est impératif de diversifier et de pérenniser les sources de financements.